Fermons les bibliobus, déployons des book bots !

Derrière ce titre volontairement provocateur se cache un dispositif en phase de test déployé aux Etats-Unis qui reprend le principe de desserte d’un quartier spécifique aux bibliobus.

La bibliothèque publique de Mountain View en Californie teste un nouveau dispositif pour faciliter le retour des documents : le book bot. C’est un robot qui patrouille un quartier de la ville pour permettre aux usagers de restituer les documents (livres, cd, DVD, audiolivres) qu’ils ont emprunté ou d’autres objets que la bibliothèque pourrait prêter. Le robot n’est pas conçu pour livrer des documents pour le moment. Il s’agit d’un projet développé en partenariat avec Google dans le cadre du projet Area 120 qui met en œuvre des dispositifs expérimentaux. Ce n’est pas anodin, on est à Mountain View, ville où siège Google.

Fonctionnement du service

Le robot fonctionne une fois par semaine, le jeudi de 10h à 20h. S’il est équipé de phares pour voir la nuit au coucher du soleil, il n’est pas en capacité de se déplacer les jours de pluies ou lorsque les conditions météorologiques ne le permettent pas.

Pour utiliser le service, il suffit de se rendre à l’adresse https://bookbot.area120.com/ pour programmer un rendez-vous afin que le robot passe pour récupérer les documents. Bien évidemment, le dispositif est gratuit. D’après la bibliothèque, il n’est pas nécessaire de renseigner son numéro de carte de bibliothèque ni d’utiliser le moindre login pour définir un rendez-vous pour la collecte. Il suffit de saisir son adresse, sélectionner le créneau horaire (8h – 10h), ainsi que son numéro de téléphone. Quand le robot arrive au lieu du rendez-vous, un texto est envoyé à l’usager pour le prévenir que le robot est arrivé. A l’image d’un colis Chronopost, l’usager dispose d’un lien reçu par SMS pour estimer le temps d’arriver du robot jusqu’à chez lui.

Il y a une trappe à l’arrière du robot qui permet de ranger 5 à 10 objets en fonction de leur taille.

Le Book Bot de la bibliothèque de Mountain View
Le Book Bot de la bibliothèque de Mountain View

Actuellement, le robot ne dessert pas l’ensemble de la ville mais seulement un quartier : le Old Mountain View. Il s’agit d’un dispositif expérimental. Par ailleurs, il peut se déplacer à une vitesse maximale de 7,2 km/h. Autrement dit, à cette vitesse-là, il ne peut pas couvrir une surface trop importante.

Quand le robot arrive à la bibliothèque, un bibliothécaire vide les documents et les passe en retour. Le robot est surveillé à distance par un opérateur notamment afin de s’assurer que le robot ne fasse pas l’objet d’acte de vandalisme ou que quelqu’un ne tente pas d’ouvrir la trappe pour récupérer les documents.

C’est un dispositif pilote intéressant pour amener la bibliothèque chez les usagers. Cela permet d’automatiser des tâches qui peuvent permettre d’assurer une meilleure couverture du territoire (compléter les dessertes du bibliobus) ou compléter une offre de service existante (portage à domicile pour les publics empêchés). Le robot book serait efficient s’il permettait d’apporter les documents que les usagers ont envie d’emprunter. Mais c’est peut-être une évolution qui sera apportée si le projet passe la version test. Bien sûr, ce dispositif a été réalisé avec la force de frappe de Google mais pourquoi ne pas envisager des partenariats avec des écoles d’ingénieurs quand elles existent sur les territoires pour construire des dispositifs similaires et permettre ainsi au bibliothèques de proposer des services personnalisés à leurs usagers ?

Source : The Mercury News

3 commentaires à propos de “Fermons les bibliobus, déployons des book bots !”

  1. Bonjour, les bibliobus aujourd’hui ne sont pas que des boîtes de retours de livres ! Ce sont des petites mediatheques de proximité qui se déplacent : services numériques, médiation culturelle, actions hors les murs….

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