Approprions-nous le domaine public

Cette semaine a été marquée par l’entrée dans le domaine public de Guillaume Apollinaire. La nouvelle a eu un écho retentissant en partie grâce au billet écrit par Lionel Maurel, Alexandre Kauffmann et Véronique Boukali paru dans Libération que vous pouvez retrouver à cette adresse. Je vous invite également à poursuivre votre lecture avec ce remarquable billet de Lionel Maurel.

Puisque notre ami Guillaume appartient au domaine public et constitue à ce titre un bien commun de la connaissance, j’ai décidé de m’approprier un des poèmes de G. Apollinaire pour célébrer l’occasion:

Le Pont Mirabeau

Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu’il m’en souvienne
La joie venait toujours après la peine.

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l’onde si lasse

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

L’amour s’en va comme cette eau courante
L’amour s’en va
Comme la vie est lente
Et comme l’Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l’heure
Les jours s’en vont je demeure

Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

Ce n’est peut-être rien ou qu’un simple copier-coller. Mais à travers ce simple Ctrl-C/Ctrl+v, je me suis emparé de ce poème et deviens à mon tour un relai du domaine public. Il est à moi, à vous, à nous. Approprions-nous le domaine public !

 

2 commentaires à propos de “Approprions-nous le domaine public”

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