On poursuit la publication des guides consacrés à la protection de la vie privée édité par l’ALA. Selon moi, ce troisième volume est un des plus importants de la série. Il aborde la question de la confidentialité en dehors du prisme du numérique. On associe souvent la protection de la vie privée et des données personnelles aux risques de surveillance et de pistage en ligne. Or, ce n’est qu’un volet des actions que nous pouvons mener pour protéger le droit à la vie privée des usagers. Il ne faut pas négliger la partie déconnectée de la confidentialité. Nos organisations et le fonctionnement de nos bibliothèques compromettent souvent ce droit. C’est en cela que ce troisième guide est important. Il nous invite à repenser nos espaces, nos procédures et notre façon de collecter des données personnelles d’usagers. Bien que ce guide soit réalisé par nos confrères américains, qui ne sont pas soumis au RGPD, on retrouve des principes-clés du règlement qui encadre l’utilisation des données personnelles. Je pense notamment au principe de minimisation des données collectées et de ne recueillir que ce qui est strictement nécessaire à une finalité (slide 9). Le guide fait également référence à des textes spécifiques aux bibliothèques américaines (slide 10). Cependant, nous pouvons avoir des textes équivalents en France (la Charte Bib’Lib de l’ABF). Enfin, le grand intérêt de guide est qu’il s’adresse à l’ensemble des bibliothécaires. Il n’implique aucune compétence numérique particulière. Tout le monde peut s’en emparer et tenter de rendre la bibliothèque plus confidentielle.