Tablettes en bibliothèque : pour un meilleur service aux publics

Sara Beason CC-BY-NC- ND Flickr
Sara Beason CC-BY-NC- ND Flickr

De plus en plus de bibliothèques font le choix de s’équiper en tablettes pour faire découvrir ces objets à leurs usagers. Quelque soit la bibliothèque, les modalités d’utilisation sont assez similaires : ateliers de découverte, consulter la presse, heures du contes numériques… Les tablettes sont utilisées comme étant un service à part entière visant à donner une image moderne de l’établissement. Mais finalement le caractère mobile de cet outil n’est jamais véritablement exploité. La tablette est rarement utilisée comme un outil permettant d’améliorer la relation aux publics en étant plus disponible et plus proche d’eux pour répondre à leurs besoins informationnels.

En effet, la tablette s’avère être une bonne occasion pour mettre en valeur l’expertise et les compétences des bibliothécaires auprès des usagers. Grâce aux ardoises numériques, les professionnels peuvent abandonner leur immense banque de prêt et déambuler dans les rayons de la bibliothèque pour aider directement les usagers. Nos confrères américains semblent avoir adoptés cette stratégie. C’est ce que relate cet article du Library Journal.

La question du matériel

A en croire les bibliothécaires américains, la mise en place de cette démarche proactive n’a pas été si aisée. Les premières expériences menées avec les premières versions de l’iPad n’ont pas été un véritable succès. Le Library Journal explique que le poids des premières générations de tablettes représentait un problème. Les appareils finissent par devenir lourd sur une longue période. De même, l’utilisation des tablettes en situation de mobilité pour renseigner les usagers impliquent une architecture logicielle permettant de s’affranchir totalement de l’ordinateur. Autrement dit, toutes les fonctionnalités traditionnelles du SIGB doivent être accessibles depuis la tablette pour éviter que le bibliothécaire ne retourne sur son ordinateur pour finir la recherche, l’inscription ou bien une réservation. Cependant, les solutions développées par les prestataires des bibliothèques américaines tendent à s’améliorer et à devenir plus efficaces. Par exemple, il est désormais possible d’effectuer du désherbage, effectuer des inscriptions de nouveaux usagers, éditer une sélection… Le caractère nomade de la tablette offre ainsi l’opportunité aux bibliothécaires d’adopter une nouvelle posture à l’égard des usagers et de favoriser une meilleure interaction avec eux.

Favoriser la relation avec les usagers

Bien que ce service ne soit pas optimal et présente certaines limites, les bibliothécaires américains ont pu constater que cela leur permettait d’améliorer les échanges avec les usagers. Le fait d’adopter une attitude proactive avec les tablettes a favorisé les discussions avec les personnes qui fréquentent la bibliothèque. De plus, l’occasion pour les bibliothécaires d’être un peu plus en adéquation avec les pratiques numériques mobiles émergentes. Le fait d’utiliser une tablette en présence des usagers constituent une bonne façon de leur montrer comment accéder aux ressources électroniques de la bibliothèque ou celles disponibles sur le Web, télécharger un livre numérique, comment prolonger un document depuis son compte lecteur etc… L’objectif est qu’ils puissent être en autonomie une fois sortis des murs de la bibliothèque. Cela n’a rien d’extraordinaire, nous le faisons déjà avec nos ordinateurs. Nous montrons directement depuis nos forteresses de prêt comment accéder à nos ressources. Or, quand ils rentrent chez eux, les usagers vont vouloir accéder aux ressources depuis leur tablette ou leur smartphone. En accompagnant les usagers avec les outils qu’ils plébiscitent, on limite les risques qu’ils ne réussissent pas à accéder à ce qu’on leur a montré. Autrement dit, on contourne les problèmes liés à un manque d’interopérabilité entre les différents systèmes d’exploitation.

A travers cette utilisation des tablettes, on voit bien que l’enjeu ne réside plus dans les collections mais plutôt dans l’expérience de services que les bibliothèques fournissent. Enfin, cette stratégie de mobilité déployée au sein de la bibliothèque implique de repenser l’organisation du travail et surtout ses méthodes de travail. Il faut réussir à se détacher de ses réflexes conditionnés par des années d’utilisation de l’ordinateur dans le cadre professionnel et personnel pour développer de nouvelles habitudes avec la tablette.

13 commentaires à propos de “Tablettes en bibliothèque : pour un meilleur service aux publics”

  1. Ah le désherbage à la tablette, on en rêve tous ! Parcourir les rayons, la tablette enfilée comme un bouclier (ou comme un serveur de restaurant rapide), et tapoter, titre à titre, ce qu’on désherbe, en direct. Renseigner le lecteur en direct, hop je lève la main et j’ai l’OPAC avec une interface bien pensée pour le tactile… trop classe.

    Comme pointé dans l’article, le plus de la tablette par rapport au desktop, c’est encore la mobilité. A exploiter donc avec la géolocalisation et bim la RFID sur le bouquin. Chercher le livre en mode téléguidé, en suivant les petits points bleus sur l’écran… Jusqu’au jour où l’on va se rencontre qu’on n’est plus capable de se repérer dans les rayons sans cet outil, comme ceux qui ne savent plus bien lire les panneaux sur la route une fois le GPS coupé… 🙁

    Mais avant même ces usages pros, est-ce qu’il n’y aurait pas une offre à développer en direction des publics en situation de handicap, dans nos espaces publics numériques ? Après tout, quand on est en fauteuil ou qu’on a des difficultés motrices dans les doigts/mains/bras, la mobilité et le tactile, ça doit bien être utile aussi… Tellement à faire !

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